La bataille des droits de l’Homme

Un film de Caroline Fourest et de Fiammetta Venner, produit par Doc En Stock, diffusé sur Arte (2009) 52 min

Retour sur la première édition de la conférence contre le racisme qui s’est tenue à Durban en 2001, où certaines interventions ont suscité une polémique internationale.

Nous pensions aller à une réunion de l’ONU contre le racisme et nous avons assisté à un déchaînement raciste : tel est le souvenir gardé par certains participants à la première conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui s’est tenue à Durban (Afrique du Sud) en septembre 2001. Le conflit israélo-palestinien s’était invité à la tribune, des slogans pro-islamistes et antisémites avaient été lancés dans le cadre du forum des ONG, entraînant le départ des délégations d’Israël et des États-Unis… Pour remédier à ces dérives, l’ONU a refondé son Conseil des droits de l’homme en 2006. Le film pénètre dans les coulisses de ce nouveau Conseil, qui a toujours pour mission de mettre en oeuvre la Déclaration universelle de 1948. Mais la préparation de la conférence de Genève (dite Durban 2) révèle, selon les termes de Robert Badinter interrogé dans le film, que ; les droits de l’homme sont redevenus le lieu d’un combat idéologique. Une bataille qui passe par la guerre des mots. Ainsi, la lutte contre le racisme doit-elle interdire de s’attaquer aux religions ? La question divisait les nations à la veille de Durban 2.

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Les Nouveaux Soldats du Vatican

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Le catholicisme donne parfois le sentiment d’avoir réussi son aggiornamento. Pourtant, les années Jean-Paul II et Benoît XVI sonnent comme une revanche : celle des intransigeants. En l’espace de deux pontificats, les voilà devenus les nouveaux soldats du Vatican au détriment des ordres anciens et plus encore des catholiques modernistes. Jusqu’où ira ce virage ? Jusqu’à faire du concile de Vatican II une parenthèse ? Jusqu’à Vatican moins II ? C’est ce qu’ont voulu savoir Caroline Fourest et Fiammetta Venner en enquêtant sur les relations complexes qu’entretient Rome avec trois courants sulfureux du catholicisme contemporain : l’Opus Dei, la Légion du Christ et les traditionalistes.

Certifiées vierges

Aujourd’hui en France, des femmes ont recours à une opération pour recoudre leur hymen. A la demande de leur famille, certaines vont trouver des gynécologues pour obtenir un certificat prouvant leur virginité.

Elles sont en majorité musulmanes mais pas toutes. Elles ne sont pas forcément pratiquantes. Mais elles n’ont qu’une obsession : faire semblant d’être vierges pour ne pas être jugées par le regard des autres. A commencer par leur famille, qui menace de couper les ponts si elles ne sont pas « intactes ».

Faut-il blâmer la tradition, la religion, le sexisme ou le qu’en dira-t-on ? Quelle doit être l’attitude des médecins ? Accompagner au risque de cautionner ? Ou interdire au risque d’abandonner ces femmes au jugement familial ?

Loin des explications simples, ce reportage — particulièrement difficile à réaliser — plonge délicatement au cœur de l’intime et des tabous. Il nous raconte ce « piège pour filles » que constitue la vérification de la virginité.

un reportage de Caroline Fourest, Fiammetta Venner et Valérie Lucas

Pour accéder au site du film

Le Choc des préjugés : L’Impasse des postures sécuritaires et victimaires

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De part et d’autre des périphériques et des rocades, deux france s’invectivent.
La France qui a peur ne veut voir dans celle des cités que délinquants, islamistes et graines de terroristes insolubles dans la République. Cette France qui fait peur, trop souvent laissée pour compte, hurle à la discrimination, au racisme et à l' »islamophobie ».
Dans cette cacophonie de lieux communs, personne ne s’entend, car personne n’écoute, chacun se contentant de projeter sur l’autre ses fantasmes et ses préjugés, ses angoisses et ses frustations. Résultat : le contrat social qui a fait de la France un pays de mélanges et de rencontres bat sérieusement de l’aile.
Pour éviter qu’il ne finisse en miettes, Caroline Fourest propose une remise à plat radicale des idées reçues qui prospèrent de part et d’autre. Systématiquement, avec rigueur et impartialité, elle les recense, les décortique et les analyse :
– La France est-elle victime de l’islamisation ?
– la polygamie est-elle responsable des émeutes de novembre 2005 ?
– La presse est-elle « islamophobe » ?
– La France est-elle raciste ?
– La justice est-elle laxiste ?
– Deux poids, deux mesures ?
– Le modèle anglo-saxon fonctionne-t-il mieux ?
Sans fantasmes ni angélisme, Caroline Fourest répond aux questions des Français. De tous les Français. Ceux qui risquent de céder aux amalgames. Et ceux qui risquent de répondre aux amalgames par d’autres amalgames.

 

Pour accéder au site du livre

Pour se procurer l’ouvrage

Charlie Blasphème

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Charlie hebdo – hors serie n°20 / charlie blaspheme – la chasse aux mecreants, de l’inquisition a l’affaire des caricatures. par Fourest c. / venner f. / charb / luz

ROTATIVE. 2006. In-4 Carré. Broché. Etat d’usage. Couv. convenable. Dos satisfaisant. Intérieur frais. 79 pages illustrées de nombreux dessins en couleurs et en noir et blanc dans le texte – 1er plat illustré d’un dessin en couleurs.

 

Face au boycott

70 % de Français se disent prêts à participer à des campagnes de boycott, 38 % disent tenir compte de l’éthique d’une entreprise dans leur acte d’achat. Il est donc impossible d’ignorer aujourd’hui cette nouvelle forme de contestation citoyenne. L’auteure analyse d’abord les raisons de la montée en puissance de cette consommation citoyenne, et souligne les conditions de succès (ou non) d’un boycott. Elle démontre ensuite l’impact réel d’un boycott sur la consommation et sur l’image de l’entreprise, et établit, pour finir, des schémas de contre-communication efficaces. L’auteure démontre à travers ce livre que le boycott représente l’un des enjeux majeurs de la communication de crise des années à venir, et qu’il accélère la mutation de la communication corporate vers une communication  » responsable « .

Safia et Sarah

Un court-métrage
écrit et réalisé par Caroline Fourest

Safia vient d’une famille marocaine et vit dans une cité.
Sarah vient d’une famille juive et vit dans son propre appartement, dans un quartier chic.

Quand Safia vient lui rendre visite, elle doit supporter les vexations racistes de sa gardienne. Mais quand Sarah vient chercher Safia dans sa cité, elle doit planquer son étoile de David, endurer les remarques sexistes et prétendre qu’elle est une simple copine de fac.

Loin de se résigner, elles ont décidé que rien ni personne ne leur gâcherait la vie. Sarah a même une idée pour mettre leur amour à l’abri…

 

 

La réalisatrice : Caroline Fourest

Essayiste reconnue, engagée dans la lutte contre les discriminations, auteure de plusieurs essais sur les intégrismes (notamment Tirs Croisés et Frère Tariq), Caroline Fourest s’est fait connaître du monde de la réalisation grâce au documentaire « Sœur Innocenta, priez pour nous ! » (co-réalisé avec Fiammetta Venner). Très émouvant, ce film de 60′ raconte l’histoire d’un jeune catholique intégriste, royaliste, anti-IVG et homophobe, devenu militant gay et fier de l’être. Avec, Safia et Sarah, son premier court métrage, elle poursuit donc son travail cinématographique sur la complexité de l’identité et la force individuelle face aux racismes de toutes sortes. Elle a obtenu le Prix du scénario du festival Cineffable pour ce film. Lequel s’inscrit dans une série de cinq court-métrages restant à financer.

Safia : Juliet Gavison

Juliet GAVISON-CHAUVEAU a 19 ans. A peine sortie de sa classe d’art dramatique du conservatoire, elle a tourné dans deux court métrages (dont le premier rôle de Safia et Sarah et un rôle dans « Insomnie » de Jonathan Grimbert), fait ses débuts sur les planches dans « Salât-al-Janâza » (une pièce écrite par Fabrice Melquiot, mise en scène d’Elsa Granat au Théâtre-Studio d’Alfortville), et au café-théâtre avec la Comédie de la Cour.

Sarah : Mathilde Pautier

Mathilde Pauthiers a 25 ans. Elle a suivi des cours à l’atelier d’acting au Studio Pygmalion (sous la direction de Pascal-Emmanuel Luneau, Jean-Michel Steinfort et Régis Mardon). Elle a également une formation théâtrale. Elle a joué dans 7 court-métrages et 2 long métrages : « Le Nouveau Jean-Claude » de Didier Tronchet et « Vertiges de l’Amour » de Laurent Chouchan.

Les acteurs

Gardienne : Catherine Giron

Voisinne au chien : Jeanne Talbot

Amina (soeur de Safia) : Fatiha Temmouri

Les frères de Safia : Othman Elghali, Hassan Boulbaroud

Jeunes de la cité : Adel Bencherif, Mickaël Lude, Mounir Mhamdi

Voisine de Safia : Paula Lezinska

Mère de Safia : Louisa Ferhat

Frères de Safia : Othman

L’équipe

Productrice : Fiammetta Venner

Opérateur prise de vue : Nicolas Cagniard

Montage : Delphine Genest

Lumière : Julien Viala

Maquillage : Karine Meyer, Sophie Dauchez

Prise de son : Dario

Musique originale de Sébastien Donati (Studio Mix XL)

Durée : 18 minutes

Produit par PIXELUM

Frère Tariq. Le double discours de Tariq Ramadan

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Tariq Ramadan est-il un réformateur moderniste ou un intégriste ? Que propose-t-il dans ses livres et dans ses cassettes ? Tient-il un double discours ? Est-il l’héritier politique de Hassan al-Banna, ou simplement son petit-fils ? Est-il un prédicateur autonome ou l’ambassadeur en Europe des Frères musulmans ? Quels sont ses liens avec l’Iran ? Faut-il un « moratoire » sur la lapidation des femmes ? Qu’est-ce que le « féminisme islamique » ? Pour la première fois, un livre répond à toutes les questions que l’on se pose sur Tariq Ramadan.