Après l’immense émotion qui a suivi l’attentat contre Charlie Hebdo, Caroline Fourest — qui a travaillé pendant six ans dans ce journal, vécu l’affaire des caricatures de 2006 et qui est arrivée très tôt sur les lieux du drame où elle ne comptait que des amis et des proches — revient sur ces voix dissidentes qui, au nom de la « responsabilité », de la peur « d’offenser » ou du soupçon d’« islamophobie » n’ont pas voulu « être Charlie ». De la presse anglo-saxonne qui a censuré la couverture de Luz à une certaine gauche qui s’est pincé le nez en passant par le président d’honneur du Front national plutôt « Charles Martel » et un Dieudonné plutôt « Charlie Coulibaly ».
Dans cet essai poignant, vif et sans concessions, elle recadre les débats sur la liberté d’expression, alerte sur les dangers d’une mondialisation de l’intimidation, tout en clarifiant la ligne de fracture entre laïcité et négationnisme, droit au blasphème et incitation à la haine, entre rire du terrorisme et rire avec les terroristes.
« Menacés par les fanatiques, censurés par les lâches, les esprits libres de tous les continents n’en finissent plus de se battre, sur tous les fronts, pour maintenir un monde éclairé. La lumière qui les guide s’appelle le droit au blasphème. »
Caroline Fourest
Caroline Fourest est essayiste et réalisatrice. Elle a travaillé pendant six ans pour le journal Charlie Hebdo et co-rédigé le Hors-série « Charlie Blasphème » au moment de l’affaire des caricatures de 2006, avec Fiammetta Venner, Charb et Luz. On lui doit de nombreux essais, parmi lesquels, chez Grasset, Frère Tariq, La tentation obscurantiste et La dernière utopie.