Génération offensée

«  C’est l’histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, et censurer nos échanges démocratiques.  Une peste de la sensibilité. Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d’une cause, exige, menace, et fait plier.

Selon l’origine géographique ou sociale, selon le genre et la couleur de peau, selon son histoire personnelle, la parole est confisquée. Une intimidation qui va jusqu’à la suppression d’aides à la création et au renvoi de professeurs. La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d’interdire des expositions ou des pièces de théâtre… souvent antiracistes  ! La police de la culture tourne à la police de la pensée.  Le procès en «  offense  » s’est ainsi répandu de façon fulgurante. «  L’appropriation culturelle  » est le nouveau blasphème qui ne connaît qu’une religion  : celle des «  origines  ».  »C. F.

Sans jamais vouloir  revenir à l’ancien temps, Caroline Fourest trace ici une voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l’hommage culturel.

« Génération offensée » dans les médias

•  France Inter : « Le problème de ces meutes numériques, c’est que leurs motifs sont futiles » (24 février 2020)

•  « C à vous »  : Caroline Fourest contre la police de la pensée (26 février 2020)

• « La Grande table » sur France Culture  : la sensibilité est-elle devenue une religion ? (28 février 2020)

• « C’est arrivé cette semaine » sur Europe 1 : retour sur la soirée des César au lendemain (29 février).

• Le grand oral des Grandes Gueules sur RMC avec Caroline Fourest (4 mars 2020)

• Entretien avec Elsa Wolinski sur Yahoo France  : « On ne peut pas mettre toutes les colères sur le même plan. » (5 mars 2020)

Soeurs d’armes

Deux jeunes françaises, Kenza et Yaël, rejoignent une brigade internationale partie se battre aux côtés des combattantes Kurdes. Leur quête croise celle de Zara, une rescapée Yézidie. Issues de cultures très différentes mais profondément solidaires, ces Sœurs d’Armes pansent leurs blessures en découvrant leur force et la peur qu’elles inspirent à leurs adversaires.

Un film de Caroline Fourest

Avec Dilan Gwyn, Amira Casar, Camélia Jordana, Maya Sansa, Esther Garrel, Nanna Blondell, Korkmaz Arslan, Noush Skaugen, Mark Ryder, Youssef Douazou, Filip Crine, Pascal Greggory, Roda Canioglu, Darina Al Joundi, Shaniaz Hama Ali, Roj Hajo, Mouafaq Rushdie

La Bande Annonce

Génie de la laïcité

 

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Caroline Fourest, Genie de la Laïcité, Grasset, 2015

La  laïcité n’est pas un glaive, mais un bouclier.

Harcelée par les intégristes et leurs provocations, caricaturée et moquée dans les médias anglo-saxons, la laïcité est devenue un enjeu mondial et passionnel.
On raconte n’importe quoi à son sujet. On lui fait dire aussi n’importe quoi. Il y a ceux qui voudraient la « toiletter », l’adapter à l’Islam, l’accommoder, l’ouvrir ou tout céder. Et ceux qui, au contraire, voudraient interdire le voile a la plage ou a l’universite .
« Ni capitulation, ni persécution », disait Ferdinand Buisson, un des pères de l’école laïque. C’est la ligne de ce livre.
Il répond aux faux-procès, dévoile la guerre culturelle menée par les partisans du modèle américain, retrace l’histoire de la loi de 1905 et de l’école laïque jusqu’à nos jours, éclaire les lignes de fractures, et propose un manifeste pour une politique réellement laïque, fidèle à l’esprit de la Séparation.
Lucide, limpide et indispensable, cet ouvrage défend une vision combattive et équilibrée du modèle français de laïcité, qui n’est pas un glaive, mais un bouclier.

In praise of Blasphemy. Why Charlie Hebdo is not ‘islamophobic’

According to Salman Rushdie, « This is a vitally important book ».

To order it on Itunes – To order it on Amazon 

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« In her new book In Praise of Blasphemy: Why Charlie Hebdo is not Islamophobic, Caroline Fourest wanted to show how much ground we have conceded. Instead, the treatment of her work by the publishing industry shows how much has been lost. No Anglo-Saxon publisher would touch it, and only fear can explain the rejection letters. The author is not an unknown.  Fourest is an established writer and one of the few French intellectuals prepared to think for herself rather than parrot a party line. She worked at Charlie Hebdo, so she can provide a first-hand account of its struggles and thinking. An English translator has done her proud. Her book has an endorsement from Salman Rushdie on its cover, which any publisher would kill for: “Now more than ever this is a vitally important book.”

So it is, and readable too. To top it all, Fourest was offering the English translation to publishers as IS was preparing to attack Paris. Its topicality was beyond doubt. Publishers normally want topical books, but their refusal to publish Fourest shows that you can be too topical, particularly if your topicality incites a paranoid fear in a publisher’s mind that men in balaclavas might burst into his offices. All the cries of “Je suis Charlie” have turned out to be so many lies, as they were always going to be. The murder of Charlie Hebdo’s journalists reinforced the silent determination of every editor and publisher in the West that Charlie was the last thing they were going to be.

With luck, In Praise of Blasphemy will be available as a privately published ebook, assuming Amazon doesn’t run scared as well, that is. But for the time being I am one of the few people to have read it and I can say that Rushdie is right. This is an important book because it goes to the heart of a distinction between anti-Muslim bigotry and Islamophobia that hypocrites who pose as anti-racists and religious sectarians who want to protect their oppressive theology from criticism have deliberately blurred… »

Parcs de la Paix. Le dernier rêve de Nelson Mandela

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C’est l’histoire d’une utopie à rebours de notre époque.

Dans un monde obsédé à l’idée d’ériger des frontières, ce film vous emmène à la rencontre de Parcs où le fait de les abattre protège : la nature, les hommes, et même réconcilie les Nations.

Grâce à des Parcs sans frontières reliant des pays voisins. Des traits d’union dont rêvait Nelson Mandela, parrain de la Fondation des Parcs de la paix jusqu’à sa mort.

Allant de quelques hectares symboliques à d’immenses réserves transfrontalières, il existe actuellement 227 projets de Parcs de la Paix. Soixante ont déjà été réalisés, la moitié en Afrique, où ils permettent de cicatriser d’anciens conflits mais aussi de stimuler l’économie des pays frontaliers grâce à l’éco-tourisme.

Le film explore le Parc transfrontalier du Grand Limpopo reliant l’Afrique du Sud au Zimbabwe et au Mozambique, où une ancienne zone de chasse minée a été transformée en Parc. Un ancien soldat y a enlevé les mines qu’il avait posé dans le sol du temps de la guerre et vit maintenant grâce au Parc, comme garde forestier.

Le voyage se poursuit en Amérique latine, à la rencontre du Parc de la Amistad. Un parc de l’amitié unissant le Costa-Rica au Panama, deux pays ayant aboli leurs armées. L’ancien président du Costa-Rica, Oscar Arias, Prix Nobel de la Paix, nous en parle.

Le film poursuit en explorant un projet fou, imaginé au Moyen-Orient, par des écologistes Jordaniens et Israéliens, mais aussi des élus locaux, qui rêvent de transformer un îlot jouxtant le Jourdain en Parc de la Paix. Des civils peuvent déjà y ouvrir les barrières militaires… Le film se termine à la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.

Dans un souffle, ce film nous permet d’apercevoir un avenir utopique mais concret, où l’écologie guide déjà la diplomatie, grâce à la beauté d’un monde partagé.

Eloge du Blasphème

Après l’immense émotion qui a suivi l’attentat contre Charlie Hebdo, Caroline Fourest — qui a travaillé pendant six ans dans ce journal, vécu l’affaire des caricatures de 2006 et qui est arrivée très tôt sur les lieux du drame où elle ne comptait que des amis et des proches — revient sur ces voix dissidentes qui, au nom de la « responsabilité », de la peur « d’offenser » ou du soupçon d’« islamophobie » n’ont pas voulu « être Charlie ». De la presse anglo-saxonne qui a censuré la couverture de Luz à une certaine gauche qui s’est pincé le nez en passant par le président d’honneur du Front national plutôt « Charles Martel » et un Dieudonné plutôt « Charlie Coulibaly ».

Dans cet essai poignant, vif et sans concessions, elle recadre les débats sur la liberté d’expression, alerte sur les dangers d’une mondialisation de l’intimidation, tout en clarifiant la ligne de fracture entre laïcité et négationnisme, droit au blasphème et incitation à la haine, entre rire du terrorisme et rire avec les terroristes.

« Menacés par les fanatiques, censurés par les lâches, les esprits libres de tous les continents n’en finissent plus de se battre, sur tous les fronts, pour maintenir un monde éclairé. La lumière qui les guide s’appelle le droit au blasphème. »

Caroline Fourest

Caroline Fourest est essayiste et réalisatrice. Elle a travaillé pendant six ans pour le journal Charlie Hebdo et co-rédigé le Hors-série « Charlie Blasphème » au moment de l’affaire des caricatures de 2006, avec Fiammetta Venner, Charb et Luz. On lui doit de nombreux essais, parmi lesquels, chez Grasset, Frère TariqLa tentation obscurantiste et La dernière utopie.

Inpraise for blasphemy
Inpraise for blasphemy

La laïcité, jusqu’où ? (Cahiers de doléances IX)

Certains en parlent et lui font dire ce qu’elle ne dit pas. Certains parlent de laïcité « positive », d’autres « excluante ». Elus, citoyens, intellectuels s’opposent et se divisent sur le sens à lui donner.

 

Dans ce numéro de Cahier de doléance, Caroline Fourest aborde le contournement de la 1905 pour accompagner la création de lieux de cultes, la reconfessionnalisation de villes comme Saint-Denis, la question des menus séparés ou des accompagnantes scolaires, mais aussi sur la question — moins souvent posée — des établissements confessionnels sous influence intégriste, catholiques et musulmans, malgré leurs contrats avec l’Etat.

Rendez-vous à l’Observatoire de la laïcité avec son président Jean-Louis Bianco et l’un de ses membres, Patrick Kessel. Avec Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche au CNRS. Avec le maire de Saint-Denis et des militants laïques de la ville ayant fui l’islamisme en Algérie. Avec une déléguée de la FCPE favorable à ce que des mères puissent accompagner les sorties scolaires avec leur voile. Puis nous croisons les regards de députés : Christophe Caresche du PS et Christian Kert de l’UMP.

 

Homos des familles comme les autres ? (Cahiers de doléances VIII)

La famille est plurielle. Mais toutes les familles sont-elles à égalité ? Alors que la Manif pour tous appelle à « l’abolition universelle de la GPA », et qu’en France la PMA reste réservée aux couples hétérosexuels, Caroline Fourest s’intéresse à la question de l’homoparentalité et invite à faire la part des choses entre préjugés et vrai débat soulevé par les nouveaux moyens de procréation. A la rencontre de ces familles dont on débat beaucoup mais à qui on donne peu la parole. Deux couples, l’un hétéro et l’autre homo, ayant eu recours à une GPA « éthique ». A l’écoute d’une ancienne présidente du Centre gay et lesbien opposée à la GPA pour des raisons féministes. Avant de partir en Belgique, à la rencontre de l’équipe médicale d’une centre de PMA où se rendent 300 couples de Françaises par an. Avant d’aller en débattre au Parlement européen avec une députée du Front de gauche et une députée sans étiquette (ex FN).

 

Haro sur les Roms ? (Cahiers de doléances VI)

Caroline Fourest s’intéresse à la situation des Roms en France. Expulsion, stigmatisation, précarité… Régulièrement la « question rom » revient sur le devant de la scène avec son lot d’idées reçues et de contre-vérités. Mais qu’en est-il exactement ? Quelles sont leurs conditions de vie et quel accueil leur est-il réservé ?

Cahiers de doléances (LCP 2014-2015)

Une série documentaire qui plonge au cœur des questions qui dérangent, et fait remonter les doléances des Français. La crise économique qui s’enlise, les incertitudes quant à l’avenir, la défiance envers les politiques nourrissent les peurs et les fantasmes des Français. Chacun tend à se replier sur son identité, sa tribu, ses préjugés. Les élus et les élites sont démonétisés, la démocratie représentative est de plus en plus vécue comme inégalitaire.

Touche pas à mon genre ? (Cahiers de doléances V)

Caroline Fourest revient sur la polémique qui a fait trembler les écoles, celle des « ABCD de l’égalité ». Mais que s’est-il passé concrètement ? Et d’abord qu’est-ce que le genre ?

Cahiers de doléances (LCP 2014-2015)

Une série documentaire qui plonge au cœur des questions qui dérangent, et fait remonter les doléances des Français. La crise économique qui s’enlise, les incertitudes quant à l’avenir, la défiance envers les politiques nourrissent les peurs et les fantasmes des Français. Chacun tend à se replier sur son identité, sa tribu, ses préjugés. Les élus et les élites sont démonétisés, la démocratie représentative est de plus en plus vécue comme inégalitaire.